Diversité et inclusion

Odon: Une anecdote qui me revient, c’est que je porte un jeans avec des trous. Ma mère l’a jeté. Elle a toujours dit : “Vous ressortez suffisamment comme cela. Vous n’avez pas besoin d’avoir en plus quelque chose pour qu’on vous voie encore plus.” [rires] Je m’appelle Odon Kalombo. Je travaille comme Scrum Master chez Proximus depuis pratiquement 23 ans maintenant. Au sein de Proximus, je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’avoir été discriminé, même si j’ai toujours su qu’on n’avait pas toujours le même regard sur moi que moi je pouvais avoir sur les gens. J’ai eu l’occasion de voir comment Proximus évoluait au fur et à mesure au niveau de son inclusion. Effectivement, je vois de plus en plus des personnes de différentes origines arriver à Proximus. C’est vraiment intéressant ! Aujourd’hui, au sein de Proximus, on a un microcosme qui est la société belge. Je ne vois pas pourquoi je devrais faire la différence entre X ou Y. Ce qui m’intéresse, ce sont les compétences et ce qu’elles peuvent apporter à la société. Boum, je fonce !

Houssain : Attends Houssain, franchement, ils ne regardent pas qui tu es ou comment tu es, ce que tu crois ou quoi que ce soit. Ils regardent vraiment tes compétences. C’est là que je me suis remis en question. Je me suis dit : tous ces freins que je me suis mis, je vais les retirer. Sois toi-même, sois fier de qui tu es et présente tes compétences. J’ai commencé chez Proximus il très longtemps, en 98, en tant qu’intérimaire. Ensuite, j’ai évolué. On m’a promu coordinateur pour arriver enfin manager d’une équipe de plus ou moins 10 personnes. On n’a jamais tenu compte de mon origine, de ma religion ou quoi que ce soit. Il y a pas mal de bien à Proximus, mais peut être qu’on peut encore améliorer les choses. Pourquoi ne pas avoir un petit local pour les personnes qui désirent faire leurs prières, sans s’en cacher ? Tant qu’il y a le respect mutuel entre les collègues, c’est très important. Donc je pense que c’est l’un des challenges que Proximus devra relever. Je connais beaucoup de gens qui ont du talent mais qui n’osent pas postuler “parce que”. Tu as sûrement eu de mauvaises expériences, mais il faut les mettre de côté.

Nancy: Si mon mari et moi sommes quelque part et que nous rencontrons de nouvelles personnes, on en vient vite à lui demander ce qu’il fait comme travail. À moi, on ne pose pas souvent la question. Et quand je dis que je travaille chez Proximus, on me répond : “Ha bon, vous travaillez ?” Quand on va dans le monde extérieur, on prend d’autant plus conscience de tous les obstacles et de la difficulté qu’il y a parfois de se déplacer en fauteuil roulant. Je pense que le tout est de pouvoir rencontrer les bonnes personnes. Celles qui sont disposées à vous donner l’occasion de faire vos preuves. Ici, je n’ai pas vraiment le sentiment d’être la Nancy dans un fauteuil roulant. Je suis juste Nancy. Je pense que la plupart des gens l’ont tout simplement toujours accepté.