Déjà plus de 3 millions de SMS suspects bloqués par Proximus grâce à sa nouvelle plateforme
Au début du mois, Proximus a lancé une nouvelle plateforme pour protéger ses clients contre le "smishing", une variante du phishing reposant sur l'utilisation de SMS. Depuis le lancement, Proximus a déjà détecté et bloqué 3,2 millions de messages frauduleux.
Tout le monde connaît ces SMS provenant généralement d'un numéro inconnu, qui vous rappellent de régler une facture impayée ou de compléter des données personnelles manquantes, voire qui vous promettent un remboursement. Souvent, ces messages de "smishing" contiennent également des liens vers de sites web fictifs, dans le but de tromper le destinataire ou de lui soutirer de l'argent. Sans s'en rendre compte, les victimes s'exposent à de lourds dommages, allant de pertes financières au vol de données personnelles, en passant par l'usurpation d'identité. Même si ces escroqueries sont largement connues du grand public, nombreux sont ceux qui se font encore piéger. Selon les chiffres de Febelfin, près de 40 millions d'euros ont été dérobés en 2022 par des escrocs via diverses techniques de phishing (SMS, mais aussi e-mails, messages sur les réseaux sociaux...).
Pour lutter plus efficacement contre le smishing et mieux protéger ses clients, Proximus utilise depuis peu une nouvelle plateforme capable de détecter et de bloquer automatiquement les messages suspects. La plateforme capte notamment les envois massifs de messages au départ d'un même numéro ou les liens suspects qui circulent. Grâce à l'intelligence artificielle, l'algorithme peut ensuite être entraîné pour identifier encore mieux les messages de phishing à l'avenir.
Proximus a officiellement lancé sa nouvelle plateforme le 4 octobre, après une phase de test approfondie. Les premiers résultats sont déjà prometteurs : au cours des deux premières semaines d'utilisation, pas moins de 3,2 millions de messages suspects ont été bloqués, soit une moyenne de 229 000 par jour. La plateforme devrait donc être en mesure de contrer la plupart des tentatives de smishing avant qu'elles n'atteignent leurs destinataires. Une initiative similaire au Royaume-Uni a fait chuter de 90 % le nombre de plaintes pour smishing.
La plateforme a vu le jour grâce au soutien et à l'étroite collaboration des pouvoirs publics. Les investissements réalisés dans le cadre du développement, de la mise en œuvre et de l'exploitation de la plateforme ont été pris en charge pour moitié par Proximus. Pour le reste, Proximus a bénéficié de fonds publics, sous l’impulsion de la ministre De Sutter et dans le cadre du plan de relance national.
Dans un monde où la digitalisation joue un rôle de plus en plus central, nous assumons notre responsabilité sociétale en renforçant la cybersécurité et en contribuant à instaurer la confiance des citoyens dans les infrastructures et les services digitaux. Le développement de cette nouvelle plateforme constitue une avancée majeure dans la lutte contre le smishing. Je me réjouis dès lors que la ministre De Sutter ait soutenu ce projet, qui nous aidera à mieux protéger nos clients contre les risques liés aux SMS frauduleux.